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L'Inflation du Foot : Un football à plusieurs vitesses

275 MF pour Vieri + 168 MF pour Ronaldo il y a deux ans, cela fait + de 450 MF pour une ligne d'attaque incomplète. En comparaison, les plus riches clubs français plafonnent autour d'un budget total de 350 MF et un club formateur de D1 entre 20 et 80 MF !

L'organisation de la nouvelle Ligue des Champions ne pourra qu'amplifier le phénomène : la carrière d'un joueur devenant de plus en plus dépendante de la participation à cette compétition et les clubs y participant bénéficiant de la meilleure couverture médiatique (donc plus de merchandising et plus de droits tv), ces clubs consommeront de plus en plus de joueurs et ces joueurs visiteront de plus en plus de clubs. De plus, le football étant loin d'avoir révéler tout son potentiel commercial (plus d'un milliard de personnes ont regardé en direct la finale de la Coupe du Monde 98), les prix risquent encore d'augmenter... 

 La question est plutôt de savoir combien de clubs peuvent survivre dans une telle configuration. Pour les chantres du libéralisme, la recette est claire: Les grands clubs squattent les meilleurs joueurs et s'expliquent entre eux en donnant du spectacle et faisant des affaires. Les clubs formateurs sont subventionnés et voués à un caractère associatif dans des compétitions subalternes (à l'instar des universitaires américains). La première illustration de ce mouvement est l'apparition de filiales comme le sont devenus en quelque sorte Saint-Etienne pour Arsenal et l'OGC Nice pour la Roma. 

 Seule une décision politique aux plus hauts niveaux footballistique et gouvernementaux , classant le football comme exception culturelle, pourrait inverser la tendance et permettre aux petits d'aborder la compétition dans des conditions plus égalitaires, voire plus régulières. La prise de conscience est réelle en France et en Allemagne, balbutiante en Italie (ou le niveau des transferts atteint cet été a choqué jusqu'aux autorités vaticanes), inexistante et politiquement suicidaire en Espagne (le Real Madrid, le Barca, l'Athletico, le Betis Séville pour ne citer que ceux-la seraient tous relégables pour déficit selon la législation française) et totalement hors de propos dans la libérale Angleterre. 



02/11/2014
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